Culpabilité 101

La culpabilité, j'ai souvent l'impression d'être née avec...
Je me rappelle à l'école primaire d'avoir mimée ce sentiment lors d'un match d'improvisation, je cousais un vêtement et il n'était pas beau et je me sentais pas bonne, pas capable... Je trouvais mon interprétation bonne, mais mes autres camarades ne comprenaient pas le sentiment que j'essayais d'exprimer.
Tout le long de de mon parcours scolaire (et j'ai arrêté d'étudier seulement à 30 ans!), j'ai toujours très bien réussi tout en me sentant pas bonne, pas belle, pas à la hauteur et coupable d'après peu près tout. J'avais peur de l'autorité, peur du jugement et peur du ridicule...
Je ne réalisais pas à quel point je pouvais être exigeante avec moi-même, mais la culpabilité me serrait la gorge, me nouait le ventre et pour éviter ces sentiments, je donnais mon 150% dans presque tout. La peur de la critique était si forte que je me suis mise à exceller dans mon domaine, remportant bourses et prix.
Cette course contre l'échec est épuisante et arriva ce qui était prévisible: un épuisement! Pas très bon pour mon ego, mais tellement salutaire...
Puis, je suis devenue maman et là, la culpabilité est revenue au galop! Ajoutez à cela un handicap, une maladie et un retard de langage chez les marmots et vous avez une culpabilité qui ne laissait de la place qu'à l'anxiété. Étouffant comme cocktail et surtout très toxique!
Tellement coupable et mal dans ma peau, désorientée, désespérée et épuisée que j'ai du consulter et réagir pcq je n'était plus capable de vivre ainsi. Je ne vous donne pas plus de détails, mais j'étais vraiment au bout du rouleau, le bec dans la vase, ne rêvant que de me retrouver seule, dans une toute petite boîte et ne plus r-i-e-n ressentir... Mettre le bouton à "off"...
Au début, fidèle à moi-même, je voulais qu'on me donne le manuel de la parfaite malade, du genre "comment guérir en 30 jours"... Mais, ça ne fonctionne pas ainsi! Heureusement...
Voici en gros ce que j'ai retenu de mes thérapies et de mes lectures:
  • La culpabilité est une émotion sociale pour répondre à cqe je me demande, mes exigences, mes idéaux
  • Quand je déroge à mes attentes, à mes buts ou à ce que je crois qui est bien, ou ce qu'on m'a appris qui est bien, c'est là que je me sens coupable
  • Pourtant, je suis le "boss", c'est à moi de mettre un frein à ça, de m'en demander moins, d'être moins exigeante avec moi et les autres
  • Quand je m'arrête et que je prends du temps pour moi, je suis une meilleure maman après
  • Pour arrêter ma tête de tourner, je nomme mon petit hamster qui n'arrête pas de courir(dans mon cas, il s'appelle Thérésa, comme Mère Thérésa) et je lui parle... Je me parle! Pour qui ou pourquoi je fais telle action, tel geste, pour répondre à quel besoin? Quelle attente?
  • Pourquoi je me sens coupable? Qu'est-ce qui se cache sous cette émotion? Pourquoi ai-je besoin d'une permission, d'une autorisation ou d'une bénédiction pour prendre une petite pause, penser à moi, boire un café, lire un journal?
Évidemment, nous avons tous notre histoire personnelle qui nous est propre et qui peut expliquer la présence de l'émotion sociale qu'est la culpabilité. C'est un long chemin que d'en guérir et d'aller au fond des choses... Mais en attendant, commencer par être moins exigeante avec soi-même et se rappeler que quand on prend du temps pour soi et avec soi, on est juste une meilleure maman, une meilleure amie, une meilleure conjointe, une meilleure employée et surtout, une personne peu plus heureuse...

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